Les étudiants et les jeunes personnes peuvent associer à leur temps d’études, des moments de formation professionnelle.
De même, certaines entreprises éprouvent le besoin d’une montée en compétence de leur personnel pour rester compétitives et innovantes.
Le contrat d’alternance vient répondre à ces attentes. Il offre l’opportunité d’acquérir de nouvelles compétences professionnelles en alliant formation théorique et immersion professionnelle.
Quels sont les avantages d’embaucher un alternant ?
Le recrutement d’un alternant permet à l’employeur de prétendre à des aides publiques. De plus, cette démarche comporte d’autres avantages.
Disposez d’une main-d’œuvre prête à l’emploi
L’alternance est une opportunité de former à l’avance les futurs employés d’une entreprise.
Quand viendra le moment de recruter de nouveaux salariés, l’entreprise sélectionne simplement parmi ses meilleurs alternants. Cette stratégie épargne les pertes de temps liées à la formation de nouvelles recrues.
Par ailleurs, la durée d’un contrat d’alternance est comprise entre 1 et 3 ans. Un stage ne dure qu’au plus un semestre. Il permet à peine de profiter de la main-d’œuvre que représente le stagiaire.
Il faut en effet compter deux mois à peu près pour sa montée en compétence. Finalement, il ne lui reste que 4 mois au plus pour se rendre utile à l’entreprise.
L’alternance quant à elle offre l’opportunité de disposer d’une main-d’œuvre peu onéreuse sur une période assez longue.
Diminuez vos charges salariales et obtenez des aides financières
L’option de l’alternance permet à l’entreprise de dépenser moins pour les charges salariales. L’alternant n’a droit qu’à un salaire qui n’atteint pas le SMIC.
Ainsi, l’option de l’alternance peut permettre à l’entreprise d’économiser le tiers de ses ressources allouées aux charges salariales.
Par ailleurs, lorsqu’une entreprise embauche un alternant de plus de 45 ans, elle peut prétendre à une aide de 2 000 euros.
De même, le recrutement d’un jeune de plus de 26 ans donne droit à une aide de pôle emploi.
Les entreprises de moins de 250 salariés, qui embauchent plus de 5 % de leurs alternants bénéficient de ces aides.
Période d’essai plus longue et exonération partielle de la taxe d’apprentissage
La période d’essai en alternance est plus longue que celle qui précède une embauche classique. Ce type de contrat offre donc plus de temps pour mieux connaître la personnalité et les potentialités de l’alternant.
La durée d’essai est de 45 jours en ce qui concerne les contrats d’apprentissage. Elle passe à un mois pour l’alternance de professionnalisation.
Pour les entreprises dont l’effectif du personnel excède 250 salariées, l’État a prévu une exonération partielle de la taxe d’apprentissage.
Ces structures paient moins de taxe d’apprentissage lorsqu’elles embauchent plus de 5% de leurs alternants.
Qui paye le salaire d’un alternant ?
Dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, l’employeur entreprend des démarches auprès de son opérateur de compétences (OPCO). Celui-ci prend en charge les frais de formation de l’alternant.
Les OPCO mobilisent leurs ressources sur la base des versements obligatoires de la taxe d’apprentissage. Ces prélèvements sont versés au fisc par les entreprises.
Lorsque la subvention de l’OPCO ne couvre pas les frais de formation, l’employeur se charge de supporter le surplus.
Comment fonctionne l’alternance pour les entreprises ?
L’accueil et déroulement d’un apprentissage ou d’un stage de formation nécessite son organisation et son financement.
Les structures d’accueil pour les alternants effectuent plusieurs démarches dans ce sens.
Les contrats d’apprentissage
Tout d’abord, l’employeur fait parvenir à son opérateur de compétence une copie du contrat d’apprentissage.
L’OPCO procède au traitement du dossier et le transmet au département ministériel chargé de la formation professionnelle.
À cette étape, les structures compétentes se chargent d’analyser le dossier puis de l’affecter à l’ASP. Cet organisme verse les aides dont bénéficie ce contrat à l’employeur chaque mois.
Celui-ci peut se servir de cette aide pour verser à l’apprenti son salaire. Habituellement le versement des aides par l’ASP intervient avant la date de paiement des rémunérations des apprentis.
Par ailleurs, l’entreprise affecte un tuteur à l’apprenti qui assure sa formation pratique et le prépare à l’obtention d’un diplôme.
Le contrat de professionnalisation
L’ employeur effectue des démarches auprès de son opérateur de compétences. Ces procédures visent à obtenir le financement des charges de formation de l’employé.
Le contrat de professionnalisation vise habituellement la montée en compétences de l’employé.
Pour ce faire, l’entreprise sélectionne une structure à même d’apporter les habiletés souhaitées pour le salarié.
Concrètement, celui-ci consacre une partie de son emploi du temps à effectuer des stages pratiques dans sa structure d’accueil.
Pour le reste de son temps, il est censé suivre des cours théoriques dans un centre de formation professionnelle.
Certains lycées et instituts universitaires aménagent des unités pour recevoir des personnes devant suivre des cours en contrat de professionnalisation.
Par ailleurs, toutes les entreprises ne sont pas autorisées à recevoir des alternants en contrat de professionnalisation. Cette interdiction concerne notamment les entreprises publiques.
Aux termes du contrat de professionnalisation, l’employé retourne dans son entreprise avec de nouvelles habiletés.
Quel contrat d’alternance est le plus avantageux pour l’entreprise ?
Chaque type de contrat d’alternance présente ses avantages.
Quels sont les avantages d’un contrat de professionnalisation ?
L’employeur qui embauche un alternant de plus de 45 ans obtient une exonération de cotisation patronale.
De même, l’État accorde une aide de 2 000 euros pour tout recrutement d’un alternant de cet âge.
En outre, chaque entreprise de plus de 250 salariés a droit à des aides publiques. Mais pour en bénéficier, elle doit recruter au moins 5 % de ses alternants.
Les pouvoirs publics ont prévu également plusieurs aides pour, entre autres, l’embauche de personnes handicapées.
Contrat d’apprentissage : quels sont ses avantages ?
L’établissement d’un contrat d’apprentissage donne droit à l’exonération partielle de cotisation sociale.
Les entreprises de moins de 11 salariés, qui offrent des contrats d’apprentissage bénéficient d’une prime.
Celle-ci est d’une valeur de 1 000 euros. L’embauche d’un apprenti de niveau maximal de BAC +2 fait prévaloir un crédit d’impôt. Sa valeur est comprise entre 1 600 et 2 200 euros.
Par ailleurs, une entreprise qui accepte de former des apprentis handicapés peut bénéficier également d’aides financières publiques.